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 Un tour en ville qui a mal tourné. [SOLO]

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MessageSujet: Un tour en ville qui a mal tourné. [SOLO]   Un tour en ville qui a mal tourné. [SOLO] Icon_minitimeDim Fév 16, 2014 2:54 pm


Un tour en ville qui a mal tourné.

Solo - Terminé


Des gens, des immeubles, des voitures, ... Lavi était finalement arrivé à la ville. Ce n'était pas la première fois qu'il s'y rendait, loin de là. Il fallait bien qu'il s'y rende une fois de temps en temps pour faire quelques courses et pour gagner un peu d'argent. La plupart du temps, il prenait des petits boulots comme par exemple vendeur dans une épicerie ou encore plongeur dans un grand restaurant, enfin jusqu'à ce que ce dernier ne le renvoie après qu'il ait accidentellement brisé un peu moins de dix assiettes, sept verres et même quelques couverts bien que cela semble pourtant impossible d'en faire autant "accidentellement". Enfin bref, tout ça pour dire que la vie de vagabond n'était pas facile touts les jours.

****

Et puis de toute façon, Lavi n'était pas là pour trouver un travail. Du moins, pas dans l'immédiat. Sa première priorité était de trouver un restaurant pas trop cher où il pourrait manger à sa faim avec le maigre budget dont il dispose actuellement. Il était bien évidemment hors de question qu'il se rende dans l'un des cinq restaurants desquels il s'était fait renvoyé, ils risqueraient de lui faire payer tout ce qu'il y a cassé, et il lui faudrait des années pour tout rembourser à son rythme de travail... Il fallait donc à chaque fois aller dans un nouvel endroit. C'était pas plus mal, d'un côté, ça lui permettait de varier et de se promener un peu. Et à force de se promener, on finit par connaître la ville comme sa poche. C'est pour cela que Lavi ne se promenait pas du tout au hasard, il avait déjà repéré un endroit qui convenait tout à fait à ses besoins. Le seul problème, c'était que c'était un peu loin et que s'il utilisait le métro, il n'aurait plus assez d'argent pour payer l'addition de son repas. Il allait donc devoir marcher encore un peu.

*C'est toujours aussi animé que d'habitude ici...*


Même si ce n'était pas la première fois qu'il venait en ville, Lavi était toujours impressionné par la taille de certains immeubles ainsi que le nombre de gens dans les rues. Tout ça l'intimidait un peu, mais tant qu'il n'adressait la parole à personne et qu'il ne se faisait pas trop remarqué il n'aurait aucun problème. En théorie. Parce qu'en pratique, il lui est déjà arrivé plusieurs fois d'avoir effectivement quelques "problèmes". Par exemple se faire engueuler par une vieille dame après avoir marché sur la patte de son chien ou encore se faire cracher dessus par un voyou après l'avoir à peine effleuré au passage. C'était ça le problème de la ville, la plupart des gens sont désagréables et ce à toutes les heures du matin au soir.

*J'espère que je ne vais pas encore faire une bêtise ou une mauvaise rencontre... Il manquerait plus qu'on me réclame de l'argent... Si ça arrive je mourrai de faim à coup sûr !*


Comme pour confirmer ses dires, son ventre se mit à gargouiller. Lavi, tout en continuant de marcher, baissa la tête et plissa les yeux, comme si on estomac venait de lui annoncer une mauvaise nouvelle qu'il aurait préféré ne pas entendre. Et qu'est-ce qui arrive quand on marche la tête baissée dans la foule et qui plus est sans regarder devant soi ? Bingo. On finit soit par tomber, soit par faire tomber quelqu'un. Si le premier cas n'est pas encore trop grave, bien que c'est un peu la honte de tomber tout seul au milieu de plein de gens qui vont alors vous dévisager, le deuxième cas est bien plus embêtant. Tout simplement parce que celui-ci se termine souvent par des insultes voire une bagarre, et cela attire encore bien plus les regards des passants qu'une simple chute. L'épaule de Lavi venait donc de heurter celle d'un passant qui marchait dans la direction opposée. Le choc fut si violent que le pauvre passant en tomba à la renverse, les fesses sur le trottoir. Le garçon aux cheveux rouges fut lui aussi pas mal secoué, mais il parvint tout de même à rester sur ses deux jambes après avoir fait deux pas en arrière et en titubant. Une fois son équilibre retrouvé, il remarqua enfin le type qu'il venait d'envoyer valser. Paniqué, il commença à s'excuser très vite pour tenter de calmer le jeu.

"Waa ! Excusez-moi monsieur ! Je ne regardais pas où j'allais ! Vous n'avez rien de cassé ?"


Lavi tendit la main à la personne qui était toujours par terre. C'était un jeune homme, sans doute un lycéen, blond, assez grand et de corpulence normale. Il était plutôt bien habillé pour un simple lycéen, peut-être était-il issu d'une riche famille, à moins qu'il ne s'agisse de l'uniforme réglementaire d'une grande université. Quoi qu'il en soit, il se releva en s'aidant de la main que lui prêtait Lavi. En se redressant, il manqua de bousculer celui qui venait de le mettre à terre, mais Lavi fit rapidement un pas en arrière. Il ne manquerait plus qu'il tombe à son tour, ce serait vraiment ridicule... Enfin, peut-être était-ce volontaire ? Peut-être que le type qu'il venait de bousculer voulait se venger ?

"Haha, ce n'est rien ce n'est rien... Je dois t'avouer que moi aussi je ne regardais pas devant moi. Hum, à plus !"

L'homme repartit d'où il venait en grandes foulées. Il semblait être assez pressé vu la manière dont il courait en faisant des slaloms entre les passants. Lavi était un peu décu de ne pas avoir pu s'excuser convenablement, mais d'un autre côté il était soulagé que pour une fois, la personne à qui il avait causé des problèmes ne l'avait pas trop mal pris. Après ce petit accrochage, Lavi continua sa route comme si de rien n'était. Après tout, ce n'était qu'un incident mineur. Ce n'était pas comme si quelqu'un l'avait tabassé ou lui avait volé son portefeuille. Juste pour vérification, Lavi le jeune garçon au visage illuminé par la joie d'avoir pour une fois évité un problème glissa sa main dans la poche de sa veste. Son portefeuille n'était plus là. Sans doute c'était-il trompé de poche ? Alors il vérifié dans l'autre poche, puis dans les poches de son pantalon. Nulle part. Son portefeuille n'était vraiment plus là. Il fallut quelque seconde pour que son visage passe de la joie à la panique. Perdre son portefeuille était la pire chose qui pouvait lui arriver en ce moment. Où pouvait-il bien être ? Peut-être l'avait-il fait tomber en bousculant le type de tout à l'heure ? Lavi  se mit alors à quatre pattes pour vérifier si effectivement il n'était pas quelque part par terre sans se soucier du regard de tout les gens qui passaient à côté de lui, dégoûtés de voir un jeune garçon se rabaisser à se trainer dans la saleté du trottoir. Rien. Le portefeuille n'était pas là. Lavi se redressa rapidement et regarda partout autour de lui. Que faire ? Sans argent, il n'avait plus aucune raison d'être ici... Ou plutôt si, il devra chercher un travail, sauf que ce n'était pas envisageable l'estomac complètement vide.

"Ah, euh, excusez-moi ! Euh... Excusez moi ! Vous n'auri... Attendez au moins que j'ai fini ma phrase ! Ah, vous ! Excusez-moi, vous n'auriez pas vu mon portefeuille ? Non ? Et vous ? Si vous l'aviez vu vous l'auriez gardé ? Ah... Je comprend... Euh..."


Il interrogeait tout le monde autour de lui, sauf que la plupart des gens l'ignoraient où répondaient de manière agressive à sa question. Personne n'avait envie de l'aider, et comme un des passants qu'il a interrogé venait de lui dire, si quelqu'un avait effectivement vu son portefeuille, il l'aurait sans doute gardé. Cette journée commençait bien. Premièrement, il se faisait voler ses provisions par des animaux, puis il finit par bousculer quelqu'un pour finalement perdre son portefeuille... Attendez, bousculer quelqu'un ? Quand on y repense, il y avait quelque chose de bizarre avec cet incident. Tout d'abord, il était bizarre qu'un lycéen d'assez grande taille qui plus est ne tombe à la renverse après avoir bousculer un jeune garçon de 13 ans alors que ce dernier a à peine bougé. Ensuite, pourquoi se type est-il partit aussi vite, comme s'il était pressé ou poursuivi, et enfin pourquoi est-il repartit dans la direction de laquelle il venait ?

"Ah... AU VOLEUR !"


C'est évident. Ce n'était pas du tout un incident. Le type de tout à l'heure avait simplement du remarquer un collégien perdu dans ses pensées qui ne regardait pas où il allait, alors il a fait semblant de le bousculer pour lui voler son portefeuille pendant l'impact afin qu'il ne remarque rien ! Ensuite, il est repartit en courant afin de ne pas se faire rattraper au cas où il aurait immédiatement remarqué la perte de son argent. Le problème maintenant, c'était que cela faisait déjà quelques minutes que le voleur s'était échappé, en courant qui plus est. Impossible de le rattrapper avec un tel écart, surtout qu'il était aussi possible qu'il soit entré dans un bâtiment où qu'il ait tout simplement changé de direction en cours de route. Enfin, impossible pour une personne normale.

Mais Lavi n'était pas quelqu'un de normal.

Il plia son genoux gauche afin de prendre une grande impulsion et ainsi sauter assez haut pour atterrir sur un lampadaire. De là, il enchaîna les sauts de lampadaire en lampadaire en prenant bien soin d'observer tout les embranchements. En étant aussi haut, il pouvait voir assez loin, et comme la personne qu'il recherchait était assez grande, il devrait être possible de la retrouver. Le seul problème était le cas où elle serait entrée dans un bâtiment. Là, même avec cette technique il ne serait pas possible de retrouver le voleur. Il fallait mettre de côté cette éventualité et continuer malgré tout. Lavi continuait de sauter de lampadaire en lampadaire, attirant ainsi la curiosité des passants et surtout des automobilistes qui se voyaient alors largement dépasser par un acrobate "à pieds".

"Qu'est-ce que c'est que ça ?!"
"C'est... un ninja ?"

Après un rapide calcul, Lavi comprit que s'il ne voyait toujours pas sa cible au prochain embranchement, c'était soit qu'il l'avait ratée, soit elle est entrée dans un bâtiment. Il atterrit alors sur le dernier lampadaire de sa course. Il s'arrêta un moment afin d'être certain d'avoir bien observé les environs. Il se fichait totalement des doigts et des regards pointés dans sa direction. Il n'y avait rien sur la route principale, rien non plus sur la route qui mène au centre-ville... Il ne restait plus qu'une petite ruelle qui jusque là était passée inaperçue. Ce genre de ruelles que l'on préfère éviter à tout prix, où s'entassent les sacs poubelles, les vélos oubliés et... les voleurs de portefeuille. Il était là, le grand blond qu'il avait bousculé il y a cinq minutes. Lavi descendit de son perchoir et se précipita dans la ruelle. Le voleur était adossé à un mur, une cigarette en bouche, en train de fouiller le contenu du portefeuille du garçon aux cheveux rouges d'un air agacé. Effectivement, il ne devait pas s'attendre à récupérer grand chose d'un sans abri, mais ça il ne pouvait pas le savoir. C'est alors qu'il remarqua que sa victime était là, à quelques mètres de lui en train de l'observer. Il retira la cigarette de sa bouche avant de pousser un long soupir et ainsi cracher toute la fumée qui s'était accumulée dans ses poumons. Il jeta le mégot à terre et l'écrasa sous son pied avant de s'adresser au garçon avec un ton méprisant.

"Hoï... Tu te fous de ma gueule ? J'peux pas croire que t'avais qu'ça sur toi. Enfin au moins, t'a été assez stupide pour montrer ta sale tronche. Chuis certain qu'en cherchant un peu il devrait y avoir un peu plus de pognon dans tes poches."

Il commença à marcher en direction de Lavi, qui n'était pas du tout effrayé par ce type qui pourtant devait être bien plus musclé. Il avait déjà eu affaire à ce genre de voyous, et bien souvent ils se donnent un genre malgré le fait qu'ils sont en réalité assez faibles. S'ils étaient plusieurs, cela aurait posé problème, mais contre un seul adversaire le garçon aux cheveux rouges ne devrait avoir aucun mal. Aucun mal à lui reprendre son bien, il faut comprendre par là. Lavi ne comptait pas se battre, il n'avait aucune raison de le faire. Tout ce qu'il voulait, s'était récupérer son argent et se faire un bon repas. Même si ce type venait de lui faire du tort, il n'avait absolument pas la moindre envie de se venger et lui mettant son poing dans le visage. Après tout, peut-être avait-il ses propres raisons pour voler ainsi les passants. On ne peut pas connaître les vraies intentions des gens, après tout. Peut-être agit-il pour une noble cause ? Enfin, c'était pas vraiment ce que suggérait son apparence ou son attitude. Lavi se mit en garde, ce qui inévitablement provoqua un fou rire chez l'individu qui s'approchait toujours pas à pas.

"Pfahahaha ! Tu sais qu't'es un marrant toi ? Nan, vraiment. Qu'est-ss'tu va m'faire ? Hein ? Une prise de judo ? Hoï, tu fera moins le malin quand j'taurais fait cracher tes dents."

Lavi ignorait totalement ces paroles agressives et provocatrices. Il attendait seulement que sa cible se soit suffisamment approchée. Encore un pas... Soudain, il prit appui sur sa jambe droit exactement comme il avait fait pour sauter par dessus les lampadaires. Puis, en une fraction de seconde, il se propulsa non pas en l'air cette fois mais droit devant lui. Sa vitesse était prodigieuse, pour un simple humain. Il était plus rapide qu'une voiture, c'est certain. Il se projetta ainsi loin derrière le voyou en prenant bien soin de ne pas le heurter, car à cette vitesse c'était comme heurter un véhicule de plein fouet, le pauvre homme risquerait de se retrouver avec les côtes brisées ou pire encore. Son saut propulsé se termina environs cinq mètres plus loin. Les cheveux blonds du voleur volaient dans tout les sens à cause du déplacement d'air qui s'était produit juste à côté de lui. Abasourdi, il se retourna pour voir au loin le jeune garçon de tout à l'heure, son portefeuille à la main. Sa vitesse était impressionnante, mais ce qui était aussi incroyable c'était ses réflexes et son acuité visuelle qui lui avait permit d'arracher des mains son bien avec précision alors qu'il était lancé à pleine vitesse.

"Qu... Impossible..."

N'ayant plus rien à faire ici, Lavi s'enfuit en courant à une vitesse normale cette fois-ci afin de sortir de cette ruelle par l'autre bout. La rue principale était en vue. Il fit attention à ne pas se casser la figure en trébuchant contre l'un des nombreux détritus qui jonchaient le sol de cet endroit. Sauf qu'une fois à la fin, sa route fut barrée par trois autres voyous. Il s'arrêta net. L'un deux avait une batte de baseball, l'autre avait un couteau et le troisième était suffisamment musclé pour faire autant de dégâts avec ses poings que s'il était armé. Vu le regard qu'ils lui lançaient, il ne devait surement pas s'agir d'enfants de coeur. C'était sans doute les copains du voleur de tout à l'heure. La ruelle était trop étroite pour qu'il puisse passer à travers trois personnes sans prendre de risque. Il se retourna alors pour repartir dans l'autre direction et ainsi éviter la confrontation, mais son mouvement fut interrompu par un choc qui se propagea dans tout son corps. Derrière-lui se trouvait le grand blond, armé d'un taser qu'il venait de plonger au niveau du bassin du jeune garçon. Aussi fort soit-il, un choc électrique aussi puissant ne pouvait être ignoré comme si de rien n'était. Fortement secoué et surpris par la soudaine douleur qui parcourait son corps, Lavi se tint le ventre en tombant à genoux, lachant son portefeuille qui tomba alors aux pieds de son agresseur qui le rammassa.

"Hahaha, on fait moins le malin maint'nant, hein ptit con ?"

C'est alors que commença le massacre. Il se prit tout d'abord un violent coup de pied dans le visage qu'il ne put éviter parce qu'il était toujours sonné à cause du choc du taser. Sa tête partit alors en arrière, avant qu'un autre voyou ne lui attrape les cheveux. Le groupe commença alors à lui fouiller les poches de sa veste, mais comme ce n'était pas pratique tant qu'elle était encore portée ils la lui enlevèrent. Ne trouvant rien à l'intérieur, ils décidèrent de le rouer de coups de pieds. Lavi ne pouvait rien faire pour répondre à la pluie de coups qui s'abattait sur lui. Ou plutôt si, s'il en avait l'intention, il pourrait tout à fait faire en sorte que toute la ruelle soit submergée par les flammes, brûlant ainsi grièvement ses agresseurs et provoquant ainsi leur fuite. Sauf que c'était bien trop dangereux. Il était possible que des matières inflammables se trouvent dans les sacs poubelles un peu plus loin, ce qui ferait tout dégénérer. Il ne voulait pas créer une catastrophe en incendiant les bâtiments alentours et en prenant le risque de blesser voir tuer des innocents. Alors il préféra se laisser taper dessus. Ne trouvant rien non plus dans les poches de son pantalon, leur colère atteint son summum. Cette fois-ci, des coups de batte de baseball s'ajoutèrent aux coups de pieds.

"Tch, il avait vraiment rien sur lui, on s'est fait chier pour rien putain, connard !"

Ca faisait mal. Enfin, juste un peu. A vrai dire, les coups n'avaient que très peu d'impact sur le corps de Lavi. En effet, son corps était bien plus résistant que celui d'un humain normal. N'importe qui serait en train de hurler de douleur et aurait eu le nez et les côtes broyées après une telle pluie de coup. Mais Lavi n'avait rien de tout cela. Seulement, il devait faire semblant d'avoir mal afin de satisfaire ses agresseurs. Sinon, ceux-ci continueraient de s'acharner sur lui, encore et encore, jusqu'à déclencher une réaction, même s'il fallait le poignarder ou lui tirer dessus pour cela. Alors il feignait la douleur. Il se protégeait le visage avec ses avants-bras et était recroquevillé sur lui-même. Au bout de quelques minutes de sauvagerie, le groupe de voyous se lassa. Le grand blond lui cracha au visage avant de quitter la ruelle, suivit par ses acolytes. Lavi resta au sol, sans bouger, jusqu'à ce qu'il soit certain qu'ils aient quittés l'endroit.

****

Une fois que le bruit de leur pas se soit suffisamment éloigné, il se releva. Premièrement, il alla chercher sa veste qui avait volé un peu plus loin sur une benne à ordures. Il en sortit un paquet de mouchoirs avec lesquels il s'essuya le visage. Il du utiliser tout le paquet pour se débarrasser de la crasse, de la bave et du sang qui le recouvrait. Même s'il était aussi solide qu'un roc, cela ne voulait pas dire qu'il ne saignait pas après s'être fait piétiner le visage par quatres loubards. Il jeta tout ça dans la benne à ordure, avant de frotter ses vêtements avec ses mains pour en débarrasser toute la poussière. Il réenfila sa veste d'où il sortit cette fois-ci un paquet de pansements. Il n'avait pas de miroir pour s'appliquer correctement des soins sur son propre visage, mais il devait faire avec. En se palpant la figure, il pouvait à peu près s'avoir où se trouvaient ses blessures ainsi que leur forme. Malgré toute cette violence, il s'en était sortit avec uniquement quelques bleus, une coupure et un nez qui saigne même pas cassé. Quelle chance d'avoir un corps aussi pratique. Mais c'était également un tel corps qui lui attirait tout ces problèmes... Après s'être recouvert les trois-quarts du visage avec des pansements, il sortit tranquillement de la ruelle comme si rien ne s'était passé, comme si pour lui tout cela faisait partie de sa routine...

****

Cela faisant vingt minutes que Lavi déambulait dans les rues de la ville, sans but. En effet, sans argent, il ne pouvait absolument rien faire. Donc il devait gagner de l'argent. Sauf que son état psychologique du moment faisait qu'il avait tout sauf envie de travailler. C'était la déprime. Pourquoi il lui arrivait toujours des choses ainsi ? Pourquoi, alors que pourtant il n'avait absolument rien fait pour mériter un tel châtiment... Enfin si. Son châtiment, il l'a bien mérité. Parce qu'il a tué ses parents il y a de cela quelques années. C'était un accident, bien évidemment, mais on ne pouvait nier que c'était de sa faute s'ils sont morts dans les flammes. Sa vie avait été parfaite jusque là. Et maintenant, voilà où il en est. A déambuler dans les rues, sans maison, sans argent. Mais il avait un but. Il devait devenir fort, suffisamment fort pour vaincre une certaine personne. Cette personne lui avait fait une promesse, celle de lui ramener ses parents s'il parvenait ne serait-ce qu'à lui donner un coup de poings au visage. C'était le jour de la mort de ses parents. Depuis, il n'a jamais revu la jeune femme aux longs cheveux blancs en question. Peut-être allait-elle arriver demain. Peut-être dans cinq ans. Ou peut-être n'était-ce qu'un rêve. Mais il devait s'accrocher à ce rêve. Pourtant... Que dirait cette jeune femme si elle le voyait dans un tel état ? Pitoyable, il était pitoyable. Finalement, il n'était pas devenu si fort que ça. Tout ce qu'il avait fait comme progrès, c'était de maîtriser un peu ses flammes. Seulement, il ne voulait pas s'en servir pour faire du mal aux gens. Surtout pas, ce n'était pas dans sa nature.

****

Un pansement mal placé sur la joue de Lavi commença à se décoller. Le jeune garçon appuya dessus afin qu'il se remette en place, et c'est à ce moment là qu'il releva la tête et qu'il remarqua qu'il était arrivé à un cul de sac. Il ne savait pas trop où il se trouvait actuellement, il faut dire qu'il avait marché complètement au hasard pendant une vingtaine de minutes. Il était devant un mur de briques, sur lequel était collées tout un tas d'affiches publicitaires. Des publicités pour des shampooings, d'autres pour des marques de voiture, le signalement d'un chien perdu, et l'annonce d'un tournoi d'arts-martiaux.

"Un tournoi d'arts-martiaux ?"

Il y avait une dizaine d'affiches identiques collées à ce mur, alors il se dit qu'il n'y avait aucun problème s'il en enlevait une. Il arracha celle mentionnant le tournoi d'arts-martiaux, et en lut le contenu. Le texte couvrait un dessin de deux combattants en garde sur un ring. Apparemment, le tournoi en question se déroule aujourd'hui, dans à peine une heure. Un évènement pareil devait sans doute se dérouler en centre ville, qui était difficilement atteignable en un laps de temps aussi court. Sauf que l'adresse donnée sur le prospectus ne se trouvait pas en centre-ville, mais à à peine deux pas d'ici. Pourquoi Lavi s'était-il intéressé à cette affiche ? Tout en bas de la feuille était écrit en lettres majuscules:

"LE VAINQUEUR RECEVRA UNE RECOMPENSE DE 50.000 ZENIES !!!"

50.000 seulement ? Finalement, il semblerait que ce tournoi ne soit qu'un petit rassemblement de quelques personnes et non une attraction touristique majeure. Il ne fallait donc pas s'attendre à y rencontrer de grands maîtres en arts-martiaux. Ce qui est plutôt dommage, Lavi aurait bien aimé se mesurer de manière loyale à un connaisseur, car jusqu'à maintenant tout ce qu'il a combattu c'était des rondins de bois, étant donné qu'il refuse de se battre même contre des criminels. Il voulait connaître son niveau, est-ce que sa force miraculeuse le plaçait au-dessus de véritables experts ? Malheureusement, ce n'est pas maintenant qu'il trouvera la réponse à cette question. Et puis d'un autre côté, c'était aussi une chance. Si ce tournoi n'attire que quelques combattants de niveau moyen, c'était 50.000 zénies déjà dans la poche ! Avec une telle somme, il allait pouvoir manger à sa faim pendant un bon moment ! Et c'est avec une image de poulet rôti en tête que Lavi se précipita vers le lieu du tournoi, même s'il savait très bien qu'il avait de toute façon encore une heure devant lui...

****

L'adresse correspondait bien. Il s'agissait d'un dojo visiblement habituellement utilisé par un club de self-défense. C'était bizarre comme lieu de tournoi mais pourquoi pas après tout. N'ayant désormais plus besoin du prospectus, Lavi le froissa et le jeta dans une poubelle située quelques mètres plus loin. Panier trois points. Il s'avança vers la porte, pour se rendre compte que celle-ci est gardée par un énorme sumo. Peut-être était-il celui chargé des inscriptions ? En tout cas il dévisageait Lavi avec un regard interrogatif. Le jeune garçon était impressionné par la stature du sumo, ainsi que par son accoutrement... Enfin soit. Il devait s'adresser à lui, et puis c'était pas comme s'il avait le choix vu que le type était tellement gros qu'il bloquait complètement l'entrée du dojo.

"Euh... Excusez-moi ? C'est bien ici que se déroule le tournoi d'arts martiaux ?"
"Effectivement, mais l'entrée pour les spectateurs se trouve à côté."
"Mais je ne suis pas venu en tant que spectateur, je veux remporter la récompense de 50.000 zénies."
"... HAHAHAHAHA !"

Evidemment, le sumo n'aurait jamais imaginé qu'un garçon aussi jeune que Lavi soit venu tout seul afin de participer à un tournoi d'arts-martiaux contre des adultes expérimentés. On ne pouvait pas lui en vouloir pour sa réaction. En tout cas, Lavi avait été droit au but. Il n'a pas dit qu'il était là pour participer, mais bien qu'il était là pour gagner. Pour lui, seul la récompense lui important. De toute façon, il était certain de remporter tout ses combats, du moins il l'espérait. Et puis au pire, s'il venait à rencontrer un adversaire plus fort que lui, ce serait une chance inespérée de mesurer sa propre force et de s'améliorer. Le sumo reprit son calme.

"Bien. Mais avant cela, tu dois passer les qualifications."

Lavi se contenta de regarder fixement le sumo dans les yeux, ne manquant pas de le mettre légèrement dans l'embarras. Peut-être s'attendait-il à une blague, peut-être pensait-il que le jeune garçon se moquait de lui et qu'il allait prendre la porte des spectateurs juste après avoir rigolé un bon coup. Sauf que visiblement non, il insistait.

"Si tu veux pouvoir participer à ce tournoi, tu va devoir passer par la porte qui se trouve derrière moi, mais sache que je ferai tout pour t'en empêcher. Tu t'en sens capable ? Hahaha !"

Visiblement, cela le faisait rire de tenir un tel discours à un garçon aussi jeune. Bah. Passer la porte ? Cela ne devrait pas être trop difficile. Contre un adversaire seul et dans un affrontement sans coup bas, il n'y avait aucune raison qu'il perde. Le sumo, pour illustrer ses propos, écarta les bras. Effectivement, pour une personne normale, ces qualifications ne devaient pas être si aisée. Ce type devait peser au moins deux-cent kilo et il était aussi large que la porte d'entrée, à se demander comment lui il ferait pour passer cette porte... Lavi n'était pas intimidé. Il s'approcha du sumo qui ne bougea pas d'un poil, persuadé que s'il restait dans sa position, le jeune garçon ne pourrait pas le bouger et ne pourrait ainsi jamais accéder à l'entrée. Erreur. Lavi écarta ses bras suffisamment pour attraper le sumo à la taille, ce qui n'était pas facile voire même un peu dégoûtant étant donné qu'il était torse nu. Et avec une force titanesque et surtout sans effort, Lavi souleva le colosse qui commença à paniquer lorsque ses pieds quittèrent le sol.

"Wou... WOUAAAAAAH !"

Lavi se contenta de faire un tour sur lui même et de reposer doucement derrière lui le sumo qui devait visiblement avoir le vertige à quelques centimètres du sol. Celui-ci était bizarrement essouflé, sans doute à cause de la frayeur qu'il venait d'avoir. Il était recroquevillé et tentait de se remettre de ses émotions. Lavi se contenta de lui tourner le dos et de passer la porte d'entrée. Juste avant qu'il ne la franchisse, il entendit quelques encouragements derrière-lui.

"Héhé... J'te souhaite chance ptit bout d'homme !"

Comme Lavi s'y attendait, il n'y avait pas grand monde à l'intérieur. A peine une dizaine de personnes. Les regards se tournèrent vers lui, intrigués. Puis, des chuchotements. Ils devaient surement se demander comment un si jeune garçon avait pu réussir l'épreuve de la porte d'entrée. Enfin, tout ces ragots lui importaient peu. Il avait encore un peu moins d'une heure devant lui, alors Lavi décida de s'asseoir à un banc posé contre le mur. Au milieu de la pièce, il y avait des tatamis placés les un contre les autres. Sans doute devaient ils délimiter la zone de combat. Rapidement, les combattants se désintéressèrent du petit nouveau et retournèrent à leurs discussions ou à leurs entrainements. En effet, la plupart d'entre eux étaient en train de s'échauffer. Lavi était en train de se demander si lui aussi devrait s'échauffer, mais il n'en ressenti pas le besoin. Il s'était suffisamment échauffé en courant jusqu'ici après tout. Et puis il n'avait pas l'intention de gaspiller le peu de force qui lui restait après une demi-journée sans manger et après s'être fait passé à tabac.

*groooowll*

L'heure passa assez rapidement. Peu de nouvelles têtes passèrent la porte pendant ce laps de temps, maintenant ainsi le nombre de participants à un niveau assez bas. Tant mieux, moins il y avait de participant plus vite Lavi empochera la récompense étant donné qu'il aura moins de matchs à faire. L'un des organisateurs annonca alors le début du tournoi, suivit de l'applaudissement de tout les participants et des spectateurs. Afin de déterminer l'ordre des combats, un tirage de numéros était nécessaire. Lavi s'approcha alors, provoquant alors à nouveau tout un brouhaha parmis la foule. Il se contenta d'ignorer tout ça. Il tira un numéro avant de retourner sur son banc. Il n'avait aucun intention d'observer ses futurs adversaires. Il n'en avait pas envie. Tout ce qu'il voulait, c'était manger. Une fois cette formalité arrivée à son terme, l'organisateur annonca le premier combat. Lavi regarda d'un air désintéressé l'affrontement entre un karatéka et un judoka, tout les deux étant agés d'une vingtaine d'années. Le combat dura un bon moment avant qu'il ne se termine par une sortie du ring du karatéka. Lavi jeta un coup d'oeil au numéro qu'il avait tiré. Le numéro trois. Il allait donc devoir monter sur le ring.

"Numéros trois et quatres, veuillez vous présenter sur la zone de combat !"

Ce qu'il fit. En façe de lui se trouvait apparemment un adepte du kung-fu d'environs 18 ans. Au moins, la différence d'âge était un peu moindre. Tout les spectateurs étaient en train d'encourager le garçon aux cheveux rouges, lui disant de ne pas avoir trop peur et demandant à son adversaire sur un ton plaisantin de ne pas trop l'amocher. Vraiment, heureusement que Lavi ne faisait pas trop attention à sa réputation, sinon il aurait prit un coup dur en entendant toute ces remarques blessantes. Après tout, l'âge ne fait pas tout. Et ça, il allait leur prouver dès maintenant. L'arbitre annonca le début du match. Lavi ne se mit même pas en garde. Il n'en avait pas besoin. Il ne comptait pas non plus prendre son adversaire en assaut, cela lui demanderait trop d'énergie. Il préférait attendre que celui-ci passe à l'attaque pour le contrer et le mettre hors-ring sans trop de bobos.

"Héhé, je sais pas comment tu a fais pour passer les qualifications, mais en tout cas ne viens pas pleurer si tu te prends un coup !"
"Pour rappel, le combat se termine lorsqu'un des combattants déclare forfait, sors du ring ou reste à terre pendant dix secondes ! Les armes sont interdites tout comme il est interdit de blesser gravement son adversaire !"

C'est sur ce rappel de l'arbitre que le jeune homme se décida enfin à passer à l'action. Sous les encoragements de la foule, celui-ci donna un faible et lent coup de paume droit vers le torse de Lavi. Sans doute pensait-il que cela suffirait à le faire tomber hors du ring. Pitoyable. Le garçon aux cheveux rouges se contenta de placer sa main devant son torse tout en gardant un visage inexpressif, parant ainsi l'attaque de son adversaire qui visiblement se moquait de lui.

"Héhé, pas mal pour un mioche, maintenant pare ça !"

Cette fois-ci, c'était un coup de pied latéral gauche. Même méthode. Lavi se contenta d'attraper le pied de son adversaire qui avait été projetté vers lui à une vitesse ridiculement lente. Il tenta de retirer son pied de l'emprise du jeune garçon, mais son visage changea lorsqu'il se rendit compte que c'était tout bonnement impossible. Il avait beau y mettre de la force, son pied ne bougeait pas, et le jeune garçon non plus. Il n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit, Lavi se contenta de tirer sur son pied, lui faisant ainsi perdre l'équilibre. Puis il le traina au sol sous les rires du public jusqu'à le sortir délicatement du ring sans le blesser. Applaudissements et rires. Mais ça ne faisait pas rire celui qui venait de se faire éliminer.

"Cet enfant... est un monstre..."

Il quitta alors le dojo sans se retourner, très irrité de s'être fait ridiculiser de cette manière. Lavi retourna alors à sa place, sur son banc en attendant la fin du premier tour. Deux autres combats devaient suivre celui de Lavi, mais il ne s'y intéressait pas tellement et ressenti un besoin urgent de se rendre aux toilettes entre-temps. Après avoir demandé à quelqu'un l'emplacement de celles-ci, il s'y rendit sans attendre. Et à sa grande surprise, à son retour, les deux matchs étaient terminés. Il n'était pourtant pas resté des heures au toilettes... Bah, tant mieux. C'était déjà les demi-finales, il n'allait pas s'en plaindre. Lavi monta sur le ring et attendit que son adversaire en fasse autant. C'est alors qu'il eut un choc. La personne qu'il avait en façe de lui, il l'avait déjà rencontrée. Il s'agissait du gros balourd qui l'avait tabassé pas plus tard qu'aujourd'hui. Il regardait le jeune Lavi avec un regard féroce tout en faisant craquer ses énormes poings. Pas étonnant qu'il ait mit son adversaire au tapis pendant le court laps de temps pendant lequel Lavi était aux toilettes.

"Héhé... Comme on s'retrouve morveux."

Lavi se mit immédiatement en position de combat... Pourquoi ? Il n'avait aucune raison de se mettre en garde, après tout s'était un adversaire comme un autre. Ce n'est pas parce que ce gros tas de muscle venait de lui faire une bonne dizaine de bleus qu'il fallait en avoir peur, ce n'était pas un combat loyal. Sur l'arène, dans un combat en règles, il était absolument certain de le vaincre sans aucun effort. Alors pourquoi ressent-il le besoin de se mettre en garde ? Il ne se sentait pourtant pas menacé. Troublé par ce sentiment contradictoire, Lavi n'entendit pas l'arbitre donner le signal de départ, tout comme il ne remarqua pas le poing immense du colosse s'abattre sur lui. Toute la foule fut choquée de voir une telle preuve de violence envers ce jeune garçon, mais elle fut encore plus choquée lorsqu'elle vit qu'il ne tombait pas. Sa tête était partie sur la gauche, mais Lavi n'avait pas reculé d'un pas. Plusieurs pansements se décollèrent, laissant ainsi totalement visibles les bleus que la bande de voyous lui avaient fait. La tête du jeune garçon se vida totalement. Déboussolé, il fit alors appel à un sentiment qu'il avait jusque là contenu en lui-même pendant plusieurs années: la colère. Son visage changea.

****

Il n'était plus tout à fait conscient de ce qu'il faisait, il agissait par réflexe, ou plutôt par instinct. Son regard noir était pointé vers le visage de son ennemi. Le garçons aux cheveux rouges grinça des dents avant de serrer son poing droit d'où commença à sortir des flammes. Il frappa au niveau du torse. Le son de l'impact rappelait celui d'un coup de canon, sa puissance aussi. Le géant d'environ deux mètres cracha du sang et se retrouva projeté à l'autre bout de la pièce, il s'écrasa contre le mur qui se fissura. Des étincelles crépitaient tout le long de la trajectoire. L'endroit où le colosse avait été frappé était totalement noirçi, complètement brûlé. Ses côtes étaient brisées. S'il n'avait pas été aussi musclé, il aurait sans doute eut de gros dégats au niveau de ses organes internes. Heureusement, ce ne fut pas le cas, sa vie n'était pas en danger. Seulement il allait devoir passer un long séjour dans un hopital. Silence. La foule s'était tue. Il fallut quelque secondes pour que tout le monde se rende bien compte de ce qui venait de se passer. Lavi était essouflé. Il avait mit de la force dans se coup, mais c'était surtout l'impact psychologique qui le faisait souffrir. Son esprit avait été affaiblit par la faim et par les divers évènements de la journée. Il venait juste de craquer. Mouvement de panique. Deux membres du personnel soignant arrivèrent en trombe vérifier l'état du blessé, avant d'appeler une ambulance. La foule était en panique. Plusieurs personnes prirent la fuite, les autres étaient toujours sous le choc.

"D... DISCALIFICATION ! LE PARTICIPANT NUMERO 3 EST DISQUALIFIE POUR AVOIR GRAVEMENT BLESSÉ SON ADVERSAIRE !"

Bon. Finalement, aujourd'hui n'était pas une bonne journée. Adieux la récompense, adieux le délicieux poulet rôti. Il allait devoir repartir de zéro. Peut-être que venir en ville n'était pas une bonne idée, après tout il pourrait tout aussi bien se contenter de partir à la chasse pour se nourrir. L'ambulance venait d'arriver. Les ambulanciers durent demander de l'aide à quelques spectateurs afin de soulever le colosse qui était inconscient pour le mettre dans le véhicule.  Tout ceux qui étaient restés étaient en train de huer le pauvre garçon.

"ASSASSIN !"
"MONSTRE !"

La voix de tout ces gens s'emmêlèrent dans l'esprit de Lavi. Sa vision se troubla. Toute la pièce commença à tourner. Il se sentait mal. Il n'arrivait plus à réfléchir correctement. Il placa sa main gauche sur son front, et remarqua qu'il transpirait. Il ne tenait plus sur ses deux jambes tremblantes. Avant de s'évanouir, tout ce qu'il entendit c'était la voix de l'arbitre qui lui demandant de quitter les lieux. Tout était noir.

...

Pourquoi s'était-il mit en colère ? Sans doute avait-il trop longtemps contenu ses vrais sentiments à l'intérieur de lui même. Et à force de trop accumuler de stress, il a fini par éclater. Après tout, ce n'est qu'un garçon de 13 ans à peine. Un garçon de 13 ans tout seul sur lequel pèse tout un tas de tragédies injustes.

****

Chaque nuit, pendant son sommeil, il revivait la scène où il vit sa maison partir en fumée. Il entendait les cris de ses parents, et les appels des pompiers qui tentaient tant bien que mal d'éteindre l'incendie. Mais il connaissait déjà le dénouement. Tout est réduit en cendres, et il est le seul survivant du désastre. Désastre qu'il a lui-même provoqué. Il ressent une terrible tristesse, mais surtout une terrible colère. Il a envie de blâmer quelqu'un, mais la seule personne qu'il peut blâmer n'est autre que lui-même. Alors il hurle.

"HAAAAAAaaa... aaah ?"

Il faisait chaud. Il était allongé dans quelque chose de moelleux. Il y avait des murs et une fenêtre. C'était le jour. Lavi avait encore un peu de mal à comprendre si tout ça était réel ou faisait encore partie de son rêve. Il secoua sa tête pour se remettre les idées en place. Il se rendit alors compte qu'il était bel et bien dans la réalité. Et dans un lit. Il se releva, et vit qu'il se trouvait dans une sorte d'appartement ou de chambre d'hôtel. Comment s'était-il retrouvé là ? Il avait encore du mal à se souvenir des évènements de la veille.

*groooowwwll*

Par contre, son ventre lui se souvenait bien qu'il n'avait rien mangé depuis plus d'un jour maintenant. C'est alors qu'il entendit des bruits de pas. Il se retourna et vit une personne assez agée, probablement la cinquantaine. Il avait le crâne complètement chauve. Son dos était légèrement courbé et ses yeux plissés. Il était vêtu tout de noir et blanc. Il avait l'air sympathique bien qu'un peu étrange.

"Je vois que tu es enfin réveillé. Ou plutôt j'entends."

Lavi ouvrit la bouche pour lui demander ce qui s'était passé et où il se trouvait en ce moment mais il fut interrompu par le vieil homme qui place un plateau sur les genoux du jeune garçon. Il y avait dessus des croissants ainsi qu'un bol de chocolat chaud. Son cerveau ayant décidé que la nourriture devait être sa première des priorités, le garçon commença à manger goulument son repas avant de poser des questions. Il mangea tellement vite qu'il avala de travers et manqua de s'étouffer. Le vieil homme lui apporta alors un verre d'eau, mais Lavi ne prit pas le temps de saisir le verre. Il attrapa son bol de chocolat chaud et l'avala d'une traite malgré sa haute température. Ce qui ne manqua pas de faire quelque peu paniquer le vieil homme qui se calma en voyant que cela n'avait bizarrement aucun effet sur le garçon. Il continuait tout simplement de manger comme si de rien n'était alors que normalement il devrait avoir l'oesophage en feu si on peut dire ça comme ça. Une fois les croissants avalés en un temps record, Lavi s'essuya la bouche avant de prendre la parole.

"Je vous remercie pour ce repas mais..."
"Tu te demande qui je suis et où nous sommes, n'est-ce pas ? Qui je suis n'est pas important, ce qui est important c'est qui tu es toi."

Ce n'était pas très poli de le couper en pleine phrase, enfin il avait quand même une dette envers ce vieux alors il ne fit aucune remarque. Par contre il était plutôt perspicace parce que c'était exactement ce qu'il contait lui demander. Perspicace et énigmatique. Parce que finalement il n'a répondu à aucune question, il n'a fait qu'embrouiller encore plus Lavi avec sa devinette tordue.

"Hum... Ah ! Je pense vous avoir vu au tournoi !"
"C'est exact. C'est d'ailleurs moi qui ait remporté la récompense et qui t'ai amené dans cette chambre d'hôtel après que tu te sois évanoui."

Ca y est. Tout redevint clair dans sa tête. Il s'était évanoui à cause de la faim et du stress pendant la demi-finale d'un tournoi d'arts-martiaux. Il avait été éliminé pour avoir gravement blessé son adversaire...

"Mais... Ca ne pose pas de problème ?"
"Non, c'était un accident tu n'y es pour rien. Enfin, ce n'est pas tout à fait vrai de dire que tu n'y es pour rien, mais en tout cas tu n'a pas voulu ce qui s'est passé."
"Non, enfin si, mais aussi je n'ai pas d'argent pour payer le repas et encore moins la nuit à l'hôtel..."
"Ne t'en fait pas. L'argent de la récompense a suffit à couvrir ces frais."
"Mais... mais... C'était votre récompense !"

Lavi était indigné. Ce vieux venait de gaspiller l'argent qu'il avait gagné par la force de ses poings pour aider un pauvre sans abri qui ne pourrait sans doute jamais le rembourser et qu'il ne connait même pas qui plus est. Tout ceci n'avait aucun sens, pourquoi était-il aussi gentil avec lui ? Lavi avala sa salive et ramena la couverture contre lui comme pour se protéger de quelque chose.

"Vous n'êtes pas un pervert au moins ?"
"QUE... ! Bien sur que non voyons ! Sache que je suis un maître en arts martiaux. J'ai assisté à tes combats, et je dois dire que je suis impressionné..."

Il y avait de quoi être impressionné. Ce n'est pas comme s'il avait plusieurs fois soulevé plusieurs fois son poids, arrêté sans effort des coups donnés par des adultes et envoyé valser un colosse sur plusieurs mètres en émettant des flammes.

"Impressionné par ton incompétence."
"Hein ?"
"Tu détiens un incroyable potentiel, pourtant j'ai rarement vu quelqu'un se battre aussi mal que toi. C'est un véritable gâchi que de te laisser continuer dans cette voie."

C'était la première fois que Lavi se faisait critiquer de la sorte. La plupart des gens étaient impressionnés voire apeurés par sa puissance, et là ce vieux se permet de lui dire qu'il se bat horriblement mal. Il y avait de quoi être assez perturbé.

"Mais... Je veux continuer ! Je veux devenir fort ! Il le faut !"

Le vieux poussa un long soupir. Comme s'il savait déjà que c'était ce qu'il dirait, et qu'il en était profondément désolé. Il ne pouvait pas savoir les raisons qui poussent Lavi à devenir fort malgré sa nature pacifique. En tout cas, il ne devrait pas se mêler de ses affaires, selon lui. Et encore moins pour lui dire d'arrêter de se battre.

"Ca, je l'avais bien compris. Mais si tu veux devenir fort, il va falloir t'apprendre la discipline. Il faut avoir le bon état d'esprit quand on cherche la force."
"... Et VOUS allez m'apprendre la discipline ?"

Il était évident que ce vieux bonhomme cherchait quelque chose. Et Lavi ne voyait aucune autre possibilité que cela. Il allait lui donner la leçon comme on donne la leçon à un petit garçon qui vient de faire une bêtise afin qu'il ne recommence plus. Il allait l'entraîner, pas pour rendre service à Lavi mais par auto-satisfaction d'avoir corrigé un sale garnement. Ce n'était pas quelque chose de très gentil, mais au moins ce n'était pas si mal. Lavi était prêt à prendre tout et n'importe quoi tant que cela lui permettait de devenir meilleur. Même l'entraînement d'un vieux fou aigri.

"Exactement. Et dès maintenant. Dépêche-toi parce que si tu te relâche je t'abandonne en pleine montagne."
"En... montagne ?"
"Ne me fais pas répéter, dépêche-toi je te donne cinq minutes pour faire ta toilette. Après ça on part s'entraîner dans les montagnes. C'est à trois jours de marche d'ici alors j'ai déjà préparé de quoi manger dans une capsule pique-nique. Plus que quatre minute pour te préparer maintenant."

Lavi sortit du lit d'un bond sans poser de questions, tout simplement parce que ce vieux fou était bien capable de le laisser en plan au moindre faux pas. Et il ne pouvait pas laisser passer la chance de se faire entraîner par un véritable expert, s'il en était effectivement un.  Lavi ouvrit la porte de la salle de bain et se rinça le visage après avoir enlevé un par un tout les pansements qui le couvraient. En se regardant dans le miroir, il se rendi compte que ses bleus avaient déjà disparu. Non seulement sa force était surnaturelle, mais sa capacité de régénération l'était tout autant. Après s'être lavé très rapidement, il sortit pour se rendre compte que le vieil homme n'était plus là. Il y avait juste les clefs de la chambre sur la table de salon et un mot lui disant qu'il était déjà parti. Lavi attrapa les clefs, sortit de la chambre et ferma la porte à clef derrière lui avant de se diriger vers l'ascenseur... Sur lequel était accroché une affiche "En panne espèce de fainéant" qui avait bizarrement la même écriture que le mot laissé sur la table. Il arracha l'affiche et se mit alors à dévaler les escaliers à toute vitesse... Ce qui bien évidemment se termina mal puisqu'il trébucha et commença à tout dévaler en roulant de côté. Il arriva alors jusqu'en bas de manière totalement ridicule et à nouveau couvert de bleus. Il se releva difficilement, légèrement endolori et avec la tête qui tourne suite à cette expérience assez désagréable. Il vit alors le vieil homme passer la porte de l'hôtel. Visiblement, il ne plaisantait pas quand il disait qu'il ne l'attendrait pas. Il ne s'était même pas retourné quand il l'a vu dévaler les escaliers. Lavi lui courut après.

"Hééé ! Je fais comment si je vous perd de vue moi ? Je sais même pas par où c'est la montagne !"

Sauf que le vieux ne lui répondit pas. Il l'ignorait totalement. Sa première impression sur ce vieil homme avait été erronée. C'était vraiment un sale type égoïste qui ne fait que ce qui lui plait peu importe ce qu'en pensent les autres. Il considère les autres comme des imbéciles et se permet de leur donner des leçons en prenant un air supérieur. Pourtant, cet homme avec tout ses défauts étant sans doute la première personne depuis bien longtemps à vouloir rendre service à Lavi.

Et rien que pour ça, il lui était infiniment reconnaissant.

...

Au coin de la rue, un véhicule de police. C'était un détail insignifiant, pourtant sa présence n'apporta à l'étrange duo que des ennuis. En effet, un policier en sortit et les dévisagea. Le vieil homme s'arrêta alors net. Lavi ne s'y attendait pas et heurta son dos avant de faire un pas en arrière, se demandant pourquoi il s'était arrêté aussi brusquement alors que jusque là il semblait déterminé à faire tout le chemin jusqu'aux montagnes d'une traite.

"Il va falloir courir sauter, puis courir."
"Euh ?"
"HE VOUS LA-BAS ! VOUS ETES EN ETAT D'ARRESTATION !"

Le vieillard fit alors un immense bond digne de ceux de Lavi afin de passer par dessus la voiture de police. Le policier fut tout d'abord surpris par tant d'adresse de la part d'un homme de cet âge, et Lavi l'était tout autant. Finalement, ce vieux allait peut-être vraiment lui être utile dans son apprentissage. Mais le jeune garçon n'avait rien à se reprocher, alors il se demandait pourquoi lui aussi il devait utiliser une telle méthode alors qu'il lui suffisait de continuer son chemin comme si de rien n'était. Après tout, le policier ne pouvait pas savoir qu'il l'accompagnait. Mais ce qui était embêtant, c'était qu'il était déjà parti assez loin en courant, et que cela allait être assez difficile de le rattraper. Et il comptait bien le rattraper et lui demander ce que la police pouvait bien lui vouloir. Lavi décida alors de passer à côté de la voiture de police en marchant normalement, puis une fois cela fait partir en courant à toute vitesse. Seulement, une fois arrivé au niveau du policier, celui-ci lui attrapa le bras.

"Mais... Vous ne seriez pas le poseur de bombes du tournoi d'arts martiaux par hasard ?"
"P... Poseur de bombes ?"

Ils se regardaient droit dans les yeux. Lavi avait du mal à comprendre ce qui lui arrivait. C'était quoi cette histoire de poseur de bombes ? Visiblement, d'étranges rumeurs à son propos avaient circulés en ville après l'accident du tournoi. Ils étaient tout les deux figés. Puis, le policier sortit ses menottes. Lavi fit alors un non de la tête, un grand sourire nerveux sur les lèvres. Son cou grinçait. La scène était toujours figée. Soudain, aussi vite que l'éclair, le jeune garçon se défit de l'emprise du policier et fonça à toute vitesse rejoindre son complice, laissant totalement le policier en plan.

"Héééé ! Revenez ici !"

Et puis quoi encore ? Enfin il fallait s'y attendre. Après tout, il avait gravement blessé quelqu'un en utilisant un pouvoir inconnu des humains. Ce qu'avaient vu les spectateurs, c'était une explosion et un corps brûlé. Il était donc normal d'en conclure à l'utilisation d'une bombe. C'était bien plus plausible que d'accepter le fait qu'un garçon de 13 ans ait suffisamment de force pour projeter un géant tout en émettant des flammes par ses poings. Tout en courant et en faisant des slaloms entre les passants, il finit par rejoindre son maître qui continuait lui aussi de courir.

"Hé ! Qu'est-ce qu'elle vous veut, la police ?"
"Ca aussi, ça fait partie de ton entraînement."
"Euh... Vous répondez pas à ma question là..."

Mais il ne donna pas plus d'informations à ce propos. Lavi commença à sérieusement douter de l'intégrité de ce vieillard. Parce que si la police l'a reconnu de visage, c'était qu'il devait être recherché. Genre avec des affiches, des portraits robots et tout le bazard. Et ça, ce n'était définitivement pas normal. Bon, lui aussi était recherché maintenant, mais il était accusé de posage de bombe, ce qui est tout de même un crime assez grave pour justifier la diffusion de son portrait robot dans touts les postes de police de la ville.

"Dites, pourquoi on continue de courir ?"

Il ne répondit toujours pas. Ce comportement commençait sérieusement à agaçer le jeune garçon, mais il finit par trouver la réponse à sa question tout seul lorsqu'il entendit le son d'une sirène de police s'approcher par derrière. En temps normal, il devrait être bien plus rapide qu'une voiture, comme lorsqu'il a poursuivit le voleur par exemple, sauf que là il est au sol et il devait faire attention à ne pas heurter quelqu'un, ce qui l'obligeait à modérer sa vitesse et à faire des zigzags entre les passants. Lassé de cette situation contraignante, Lavi réutilisa sa fameuse technique. Il fit un grand bond afin d'atteindre un lampadaire, puis continua en sautant de lampadaire en lampadaire. Sauf qu'il fut interrompu en plein vol par les paroles du vieux maître.

"J'ai dit que ça faisait partie de ton entraînement. Si tu me passe devant, je refuserai de t'enseigner quoi que ce soit même une fois arrivé à destination."
"Hein ?! Mais.... AAAAAH !"

Ne faisant plus attention à son équilibre, Lavi tomba du lampadaire sur lequel il se trouvait. Heureusement, il n'atterit sur personne. Il s'écrasa juste lamentablement à plat ventre sur le trottoir avant de se faire dépasser par le vieillard qui le piétina en passant, le ridiculisant encore plus. Il resta comme ça quelques secondes, jusqu'à ce qu'il entende la sirène de la voiture de police dangereusement proche de lui. Il se leva alors d'un coup et reprit sa course effrénée.

****

Au bout d'un moment, alors que la sortie de la ville était toute proche, une autre voiture de police arriva dans la direction opposée. Sans doute avaient-ils appelé des renforts. La situation était critique, il allait être maintenant difficile d'éviter les deux voitures. Il y avait bien un autre embranchement sur le côté mais pour l'atteindre il faudrait traverser la route et... C'est alors que le vieillard bondit de côté sans prévenir et s'accrocha à un bus qui passait par là par hasard, et qui également comme par hasard prenant l'embranchement sûr.

"EH MAIS VOUS TRICHEZ ! ET MOI ALORS ?!"

Lavi était bien embêté. Lui, il n'avait pas de bus auquel s'accrocher. Il devait trouver un autre moyen. Il s'arrêta un instant pour réfléchir, puis en se rendant compte qu'il n'avait plus le temps de concevoir un plan génial pour se sortir de cette situation, il décida de sauter de voiture en voiture afin d'atteindre l'autre trottoir sans devoir attendre qu'un feu passe au rouge. Evidemment celles-ci klaxonnèrent lorsqu'il leur passait sur le capot. Leurs conducteurs devaient être furieux. Mais il n'était pas en situation de s'en inquiéter. Le vieux bonhomme avait eut le temps de s'éloigner à nouveau, et il était en véhicule qui plus est. C'est alors que pendant sa course, un policier apparut devant lui. Il ne l'avait pas vu venir et pu tout juste l'esquiver en passant à côté de lui. Sauf que pour faire ça, il avait ralenti, et ce simple ralentissement avait permit au policier de lui attacher des menottes. Sauf que par on ne sait quelle maladresse, la menotte qui était attachée d'une part à son poignet gauche s'attacha d'autre part au poignet droit du policier qui fut alors emporté avec le jeune garçon.

"WOUAAAAAAAH !"
"MAIS QU'EST CE QUE VOUS FICHEZ ?!"

Ce n'était vraiment pas pratique pour courir, surtout que le pauvre représentant de la loi risquait de se blesser dans une telle situation. Et pour couronner le tout, le maître était en train de le semer à bord de son véhicule. Lavi n'avait pas le choix, il devait se débarrasser de ces menottes et trouver un moyen de se déplacer plus vite. Il posa sa main sur l'armature en fer qui commença à fondre juste au niveau de la chaîne qui lie les deux parties des menottes. Il devait faire attention à bien la faire chauffer de manière précise afin de ne pas brûler le poignet du policier. Soudain, elle céda laissant ainsi l'agent de police sur place tandis que Lavi s'enfuit en bondissant sur un lampadaire. Le policier regarda alors son poignet, se demandant comment une telle chose était possible sans se servir d'un chalumeau. Lavi était maintenant doté d'un magnifique bracelet à son poignet gauche. Sauf qu'il n'en voulait pas, alors il se contenta de le briser en deux comme s'il s'agissait d'un vulgaire bout de carton avant de le jeter derrière lui.

****

Après avoir rebondit sur plusieurs lampadaires, Lavi arriva au niveau du bus auquel était accroché celui qu'il était censé suivre. Il sauta sur le toit du bus, ce qui fit pas mal de bruit surprenant ainsi ses voyageurs. Le maître était accroché à l'arrière, alors le jeune garçon rampa jusqu'à lui pour lui dire qu'il ne trouvait pas drôle cette manière de le laisser en plan, sauf qu'en fait il n'était déjà plus là. Lavi regarda tout autour de lui et vit qu'il avait déjà sauté du bus et qu'il s'éloignait dangereusement. Lavi fit de même, soupirant et espérant que cette course poursuite se termine bientôt parce que tout ça commençait à l'énerver lui qui pourtant est toujours si calme.

****

Heureusement, c'était la fin de ces mésaventures en ville. Les deux fuyards étaient enfin arrivés aux limites de la ville et ils avaient réussit à semer la police. Le vieux s'était arrêté, au grand bonheur de Lavi qui commençait à être essoufflé.

"Ne refaites plus jamais ça s'il vous plait... Et ne dites pas que ça fait partie de l'entraînement parce que c'est pas drôle..."
"Ca fait partie de ton entraînement."
"Vous m'écoutez au moins quand je parle ?!"

Parler avec ce vieux fou était encore plus fatiguant que de courir dans tout les coins de la ville. Mais ce qui était sûr, c'est que Lavi l'avait sous-estimé. Ce n'était pas donné à tout le monde de pouvoir semer ainsi plusieurs véhicules de police sans utiliser sois-même de véhicule, par la seule force de ses jambes (bon, il s'est un peu servi d'un bus aussi mais...). Ce n'était définitivement pas un humain normal lui non plus. Peut-être allait-il vraiment pouvoir l'aider dans sa quête de la force.

"J'ai envoyé plusieurs types à l'hôpital."
"Hein ?"

Lavi ne voyait pas de quoi il voulait parler. Il avait envoyé plusieurs types à l'hôpital ? Cette phrase sortait de nulle part. Et puis d'ailleurs, c'est lui qui devait dire ça, enfin lui il n'y en avait envoyé qu'un seul jusqu'à présent.

"Dans un bar. Je n'étais pas satisfait de la manière dont était traité un grand sage comme moi alors j'ai tout détruit dans l'établissement."
"Et vous vous prétendez grand-sage ?!"

Visiblement, ce type n'était pas un enfant de coeur. Se mettre à tout saccager juste parce qu'il était contrarier n'était vraiment pas le comportement que devrait avoir un homme de son âge. En fait, ce genre d'attitude était l'exacte opposé de celle de Lavi. Même s'il se serait fait insulté ou même tapé dessus dans ce bar, il n'aurait jamais abîmé quoi que ce soit et encore moins blessé les clients. Mais finalement, le résultat a été le même. A force de trop réprimer sa colère, elle a éclaté d'un coup et lui aussi est recherché par la police. Ce vieux était vraiment un sale type, on ne pouvait pas le nier, mais au moins il était sincère avec lui-même, avec ses propres sentiments. Lorsqu'il est mécontent, il le fait savoir sans faire de détour. Tandis que Lavi préfère garder les choses en lui. En apparence, aucune de ces deux méthodes ne vaut mieux que l'autre. Alors qu'en vérité, il y a une grosse différence. Le vieil homme lui vit en paix avec lui-même, tandis que Lavi est toujours tourmenté par ses propres sentiments contradictoires. Il se rendit compte qu'il ne devait pas seulement apprendre l'art du combat de ce vieil homme, mais également l'art de se maîtriser sois-même.

*L'important, c'est de savoir qui tu es, hein ?*

Lavi regarda vers le ciel. Ces paroles avaient désormais bien plus de sens qu'auparavant. C'est en y réfléchissant qu'il se rendit compte que cela faisait un moment que le maître n'avait plus rien dit. Et pour cause: Il venait de repartir en le laissant derrière. Encore une fois.

"Vous pourriez au moins prévenir quand vous repartez !"

Et c'est ainsi que Lavi quitta la ville, en direction des montagnes où il devra suivre l'entraînement d'un vieux fou malfaisant, lui qui pourtant est un si gentil garçon...

[FIN DU RP]
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Un tour en ville qui a mal tourné. [SOLO]

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